Espèce forestière hétérophylle, le bois de rongue est présent dans de nombreux sous-bois des forêts humides de basse et moyenne altitude à La Réunion.

Il s’agit d’un arbrisseau ou arbuste pouvant atteindre 7 à 8 mètres de hauteur, dont l’extrémité des rameaux est aplatie et recouverte d’une écorce crème, caractéristique.

Description botanique

Les feuilles, alternes, sont légèrement ovales et allongées, traversées par une nervure centrale proéminente, souvent teintée d’un bleu marine foncé.

Chez les jeunes sujets, le pétiole est rougeâtre, et la nervure centrale présente une teinte noir-violacé. Le limbe, vert sombre sur le dessus, est rouge clair au revers.

Avec l’âge, ces contrastes s’estompent, laissant place à un feuillage vert foncé brillant sur la face supérieure.

Les stipules, visibles après la chute des feuilles, apparaissent sous forme de petites écailles.

Les fleurs axillaires, discrètes, présentent une corolle blanchâtre. Le fruit est une drupe allongée, trigone, virant au rouge vif à maturité, évoquant l’apparence d’un petit piment.

Propriétés médicinales

Le bois de rongue contiendrait :

• Des alcaloïdes, 
• Des saponosides 
• Et des phénols.

Utilisations

Cette plante a des propriétés diurétiques et antispasmodiques, utiles pour soulager :

• les coliques néphrétiques,
• les calculs urinaires.

Le fruit, à forte dose, agit comme un purgatif.

L’écorce est traditionnellement utilisée contre :

• l’arthrose,
• les douleurs articulaires,
• les migraines chroniques.

Elle est souvent associée à des feuilles de patte poule (Phyllanthus) et de bois de reinette (Dodonaea), en décoction.

Sources

• Lavergne Roger. Le grand livre des Tisaneurs et Plantes médicinales indigènes de la Réunion. Editions Orphie 2001.